Institut Commercial Féminin…

Mes souvenirs de l’ICOF sont ceux de ma scolarité en BTS et professionnels aussi. Lorsque j’ai voulu m’inscrire à l’Icof, sur les conseils d’une ancienne élève de la première heure (Elisabeth Monel), j’ai été accueilli par Mère Marie du St Sacrement, qui remplaçait à la direction Mère Marie-Clotilde (Monfray) appelée au Chapitre général des Ursulines à Rome. L’année était déjà commencée et j’étais un peu embarrassée de faire cette démarche, en retard, et sans être certaine que je pourrais intégrer l’école. Malgré tout, je demandai avec assurance à voir Mère Marie-Clotilde. Mère Marie du St Sacrement me dit que ce serait difficile de prendre cette scolarité en route et que j’aurai du mal en sténographie et dactylographie, puis finalement me dit que je pouvais essayer. Mme Gabrielle Defelix, professeur de Sténo (Duployé Codifié !) m’a prise à part immédiatement et donné quelques cours particuliers, chez elle, gratuitement, sur ses heures libres, pour combler les semaines passées, avec une efficacité, une gentillesse et un dynamisme que je n’oublierai jamais. Puis ce fut au tour de Sr Marie-Laure (Ithier) de me prendre en plus dans la grande salle de Dactylo au fond du couloir, munie de sa règle pour indiquer les lettres et faire semblant de vous taper sur les doigts si les positions n’étaient pas à sa convenance. J’ai le souvenir d’une grande sollicitude de tous les professeurs pour me faire rattraper le temps perdu, et aussi des élèves qui m’ont donné tout ce qui me manquait. Il y avait aussi à l’accueil Sr Bernadette Horvath, qui jouissait de beaucoup de sympathie auprès des élèves avec qui elle parlait souvent longuement le matin à leur arrivée. Sa culture, sa vivacité, sa finesse lui permettait de percevoir beaucoup de choses… avec en plus la saveur de son petit accent de hongroise. Il y avait aussi au secrétariat Marie-Thérèse Chabrier, la gentillesse même dans une discrétion extrême, dont j’ai découvert ensuite les grandes qualités professionnelles et humaines lorsque Mère Marie-Clotilde m’a demandé de venir travailler à l’ICOF. Quant à Mère Marie-Clotilde, elle m’a appris beaucoup de choses, savait donner confiance, et on riait beaucoup avec elle au cours des journées de travail intense, car M. M. Clotilde avait une capacité de travail colossale, et une mémoire phénoménale et lorsque des anciennes appelaient elle se rappelait instantanément nom, prénom, détail de vie personnelle et j’étais admirative de cette personnalité hors du commun. Bref, vous avez compris, je dois beaucoup à l’icof et l’esprit des Ursulines m’a profondément marqué. Longue vie à l’ICOF d’aujourd’hui.